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La collection Patrice Fava
Les divinités nationales (voir Tableau)
Elles représentent plus de 15% de l’ensemble. En dehors du Hunan, certaines proviennent des provinces du Jiangxi et du Guangxi et, à l’exception de quelques cas, elles sont toutes l’objet de consécration familiale (c’est-à-dire qu’elles ont été consacrées par les membres d’une même famille, le père, la mère, les fils, les brus, parfois les filles et les petits enfants).
Les divinités les plus nombreuses sont le dieu et la déesse du Foyer (Jiutian dongchu siming fujun), Lu Ban, le roi de la Médecine (Yaowang) et le dieu du Pic du Sud (Nanyue shengdi). Nous noterons également la présence de la déesse de la Miséricorde (Guanyin), de Guan Yu, dieu de la guerre et patrons des marchands, le maréchal céleste Zhao et sa variante en dieu de la Richesse, l’empereur du Tonnerre qui joue un si grand rôle dans les rituels d’exorcisme, etc. Il y a encore bien d’autres divinités, comme le dieu martial du Nord (Zhenwu dadi), l’empereur de Jade, bien connus dans la hiérarchie céleste, mais aussi des divinités moins visibles mais dont la présence est attestée de manière hiératique dans toute la Chine, comme le dieu de la Forge, si important pour les travailleurs du fer. Il en existe cependant dont l’identité n’est pas claire : qui sont en fait ce Grand empereur inspecteur de Dongling, ce Bodhisattva Roi Crocodile, ce Roi du Bien et du Mal ?? D’autres sont visiblement le fruit d’erreur, tel ce Yuewang, roi des Pics, qu’une homophonie dialectale a certainement fait confondre avec le roi de la Médecine (Yaowang).
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