Les statuettes religieuses du Hunan |
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La collection Patrice Fava
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Fig. 10 : Zhang Wulang, 1957, h. 21 cm (T0612) ©EFEO-Fava |
Fig. 11 : Talismans manuscrits et estampe imprimée avec Zhang Wulang au centre (T0109) ©EFEO-Fava |
Les critères pour déterminer une divinité dont l’influence ne dépasse pas les confins de quelques districts du Hunan, ou d’un canton, voire d’un village, sont de plusieurs ordres : 1) l’appellation ou le titre de la statuette. Un titre comme celui de lang précédé d’un chiffre, nonobstant les interprétations multiples qui lui sont données, est un titre religieux signant à la fois l’ancienneté et le charisme du personnage. L’appellation de dizhu (maître des lieux), en regard de jiazhu (maître de famille), désigne un personnage dont le charisme dépasse le cercle familial. Pour les femmes, le titre honorifique de xianniang (ou niangniang) est l’indice que nous avons affaire à une dame peu ordinaire, représentée avec des objets liturgiques caractéristique (bol d’eau lustrale, bâton de commandement…), et particulièrement sollicitée ou remerciée pour les enfantements (Fig. 12) ; 2) la relation d’hétéronymie entre le commanditaire et la statuette indique que là aussi nous ne sommes plus dans un cadre strictement familial, une relation souvent renforcée par la manière dont se désigne lui-même le commanditaire : xinshi, le fidèle ; 3) un même culte attesté dans différents endroits, c’est le cas par exemple de Zhao jun Fazheng ; 4) la confirmation par des enquêtes de terrain de l’influence locale d’un personnage.
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